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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 11:18

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 Je marchais lentement. Un espace s'ouvrait soudain devant moi se prolongeant par deux chemins opposés. Je m'arrêtai, hésitant sur la destination à prendre quand elle apparut à l'orée de l'un d'eux.

Je l'aperçus le premier et cette vision me figea. Magnifique d'élégance dans sa robe tachetée, elle avançait avec assurance, la démarche ondulante et les épaules sereines de celles qui n'ont pas à douter. Elle releva enfin la tête et me vit, dans mon état stupide d'éblouissement hagard. Son regard se planta dans le mien pendant quelques secondes, interrogateur, intrigué, surpris, inquiet ? Je restai immobile , fasciné, transi d'émotion. Ses yeux balayèrent la scène à l'affût de l’indice révélateur d'une imminence quelconque mais le temps s'était arrêté et rien ne vint troubler la félicité de l'instant. Interloquée, un léger mouvement du cou marqua son hésitation. Je la suppliai mentalement de rester encore un peu mais avec une royale indifférence son corps souple entreprit un demi-tour comme à l'extrémité d'un podium et elle repartit comme elle était venue, silencieuse et mystérieuse, me laissant haletant dans la torpeur d'une fulgurance irréelle. Longtemps je contemplai les fougères derrière lesquelles elle avait disparu.

Je venais de rencontrer une panthère dans la forêt de Waka.

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     D'elle il ne me reste que ces traces que nous avons    suivi longtemps sur cette piste humide. Et le souvenir d'une trop brève mais si belle apparition.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Troisième périple à Waka et toujours le même émerveillement, différent à chaque fois, mais avec à chaque fois beaucoup de chance. La première fois ce fut la découverte avec Marcus, je voulais découvrir ce coin vaguement dessiné sur les cartes mais dont personne ne pouvait me parler. Nous nous étions promis d'y retourner avant son départ. Notre grand coordinateur-directeur financier-administrateur-homme à tout faire repart dans son Autriche natale, par la route, comme je l'avais fais pour venir au Gabon. Nous avons donc encore beaucoup de choses à nous raconter. Accompagnés d'Anna, de Christoph et de Kristina nous avons repris le bac à Sindara et prolongé jusqu'à Ikobey. Il ne reste plus ensuite qu'une heure de piste, longeant des villages pygmées cachés dans la brousse pour atteindre Waka, si les ponts de fortune le veulent bien.

 

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La rencontre avec un éléphant de forêt ( missala) est toujours délicate. Surtout à Waka où les sentiers sont étroits, entretenus la plupart du temps par les éléphants eux-mêmes, dans un relief encaissé laissant peu d'échappatoires en cas de charges intempestives. Réputé plus agressifs que leurs congénères des savanes, ils tolèrent mal l'intrusion dans leur espace vital. Par chance à l'orée d'une autre clairière couverte de fougères nous l'avons repéré de loin se régalant de jeunes feuilles. Il disparut dans la végétation pour réapparaître... à trente mètres de nous, nous apercevant alors, hésitant lui aussi pour notre plus grand bonheur sur la marche à suivre. Il prit la pose et nous aussi, un doigt sur le déclencheur, un pied en arrière déjà prêts à une retraite anticipée.

 

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Le touraco géant est le plus grand des touracos au magnifique plumage bleuté qui se contente de planer d'arbres en arbres puis de remonter par petits sauts de branches en branches jusqu'à la cime pour reprendre un nouveau vol.

Il est difficile à observer car craintif, il se dissimule dans le feuillage en cas de présence indésirable. Cette fois encore nous avons pu en observer un couple à la faveur d'un arbre dégarni et d'un ciel dégagé.

 

 

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                      Mais la forêt ne recèle pas toujours que des bonnes surprises. L'oeil doit être aux aguets en permanence dans les airs, sur les côtés mais surtout au sol où l'on détecte les traces d'animaux mais aussi où l'on prend garde de marcher sur un mamba noir ce que j'évitais de justesse.

 

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 Les ponts à l'intérieur du parc étant effondrés, il faut suivre la piste des éléphants et se déchausser parfois pour traverser les cours d'eau. Marcus choisit de descendre celui-ci jusqu'au campement. Pour notre plus grand plaisir il réussit à prendre la photo d’un jeune caïman avant de s'affaler dans la rivière avec tout son équipement photo. Grâce au ciel et à un bon ventilateur il put sécher l'appareil à notre retour et récupérer tout le matériel et les photos.

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                                             La pluie et l'orage menacent.  Il est temps de rentrer

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